séries.

assemblage.

  • Cette première série est née d’une volonté de travail sur la géométrie, l’architecture de l’objet et la construction de formes pouvant évoquer des édifices et la ville.

    Cet ensemble de vases propose une élévation des objets et la création de porte-à-faux pour créer des formes dynamiques et sculpturales. Il pourrait être vu comme auto-suffisant, mais prend une toute autre dimension dans son dialogue avec le végétal et la lumière.

    Ce travail porte également sur la façon dont l’ombre et la lumière offrent des visions différentes des objets, laissent apparaître la rugosité de la matière.

    Pour cela, la matière est laissée brute, s’apparentant aux matériaux de construction et notamment la matière pierre, à l’exception de l’intérieur où une couverte assurant l’étanchéité a été posée, et une face par objet, recouverte d’un underglaze venant accentuer la dynamique des formes proposées. Cet apport de couleur offre un reflet sur les objets qui varie suivant la prise de lumière.

  • Ce premier travail constitue les origines des séries bas-relief et assemblage pour des objets “usuels ” et/ou décoratifs de notre cadre de vie.

    Les formes imaginées ici se répondent, peuvent s’emboîter ou non, pour créer des compositions dynamiques et variées.

    Cette réflexion originelle m’a ainsi amenée à penser l’assemblage de vases comme un tableau qui se dessine sur un mur, sur du mobilier.

    Elle est aussi venue d’une pensée sur l’optimisation de l’espace et la multifonctionnalité des objets créés.

bas-relief.

  • Bas-relief — sculpture adhérant à un fond, sur lequel elle se détache avec une faible saillie.

    A travers mes projets, je me suis assez rapidement intéressée au bas-relief.

    Le bas-relief comme lien entre terre . architecture . homme.

    Les premiers bas-reliefs étaient des gravures faites sur les roches, dont l’une des premières réalisations est le Roc-aux-Sorciers à Angles-sur-l’Anglin en France. L’art pariétal prend, en ces lieux, place dans l’habitat et le quotidien de l’Homme.

    C’est aussi ce qui m’intéressait.

    Retrouver une forme “ d’art ”, de sculpture dans notre cadre de vie quotidien.

    J’ai ainsi développé tout un travail sur des ensembles de vases bas-relief proposant des jeux de volumes créant des aspérités et saillies dans la matière, offrant des prises de lumière variées.

    Seuls ou regroupés, ils dessinent un tableau, une modénature.

    Les vases bas-relief sont ainsi composés de plusieurs unités, plusieurs édifices, que l’on peut associer ensemble pour composer une architecture plus complexe, constituant un “ tableau bas-relief ”.

  • Les vases sont structurés, très présents, sculpturaux, et semblent protagonistes dans leur conception.

    Le projet tend cependant à jouer avec une forme d’instabilité du vase. La stabilité est alors renforcée par l’association, par le groupe, “ le vivre-ensemble ”. Cet assemblage qui constitue le bas-relief.

    Comment faire dialoguer ces caractéristiques avec le végétal ?

    Quelle place trouve la nature dans ce contexte ?

    L’idée de ce projet est alors de créer un objet se situant entre l’édifice, qui, associé aux autres vases, constitue une pièce urbaine, et un objet naturel, une falaise, présentant des aspérités.

    Dans ces deux imaginaires, la nature tient une place de premier ordre et vient dialoguer, voire coloniser les reliefs construits, qu’ils soient vus comme des porte-à-faux ou des irrégularités naturelles.

    La nature vient alors offrir un nouvel équilibre et de nouveaux reliefs, plus organiques, à la composition.

    Ce travail sur la place du végétal au sein de constructions ou des reliefs terrestres, peut être perçu comme une analogie à la nature reprenant ses droits, conquérant édifices ou falaises.

    Chaque vide de l’objet offre ainsi des opportunités potentielles pour la nature.

  • Les séries “ bas-relief et assemblage ” nécessitent un processus de construction assimilable à la réalisation d’une maquette, obligeant une visualisation en 3 dimensions dès les premiers croquis.

    Cette démarche permet de penser les objets de façon indépendante les uns vis-à-vis des autres, mais également de façon associée.

    Elle laisse ensuite toute une liberté de composition des créations qui peuvent s’imaginer seules, à deux, à plusieurs, ensemble, associées ou non, composées ou non.

    Une variation d’échelles dans la composition est alors possible : ensemble de vases, le vase, le “ sous vase ”. La composition se fait alors à volonté, changeant la perception et la scénographie des objets.

  • Ce projet est conçu comme un triptyque s’assemblant, se composant et se regardant à volonté. Les pièces sont à la fois autonomes, s’apparentant à un édifice ou à un individu, et interdépendantes les unes des autres. Associées, composées, elles évoquent un morceau de ville, une pièce urbaine composée d’édifices et la stratification de la ville. Mais c’est aussi suggérer la société humaine et le vivre ensemble, un élément fondamental dans la conception urbaine et des espaces publics.

sculpture.

mural.

  • Au fur et à mesure de l’avancée de ma réflexion sur les vases assemblés et bas-relief, l’envie de développer d’autres projets en lien avec ces thématiques est apparue.

    Le mural a une véritable dimension architecturale de par l’histoire même du bas-relief : après avoir ornés des roches, les bas-reliefs ont intégré des façades, des plafonds, des meubles, etc.

    Le mural devient une modénature au sein d’un édifice, en faisant alors partie intégrante.

    Ce travail est développé à partir de la matière “ constructive ” laissée brute, comme un matériau de construction laissant lisible sa nature originelle.

    Les formes recherchées se veulent géométriques, simples et épurées, afin de créer une structure la plus aérienne et légère possible.

bougeoirs.

  • Pour ces projets sur le thème bougeoir(s), initiés dans le cadre de l’exposition organisée à Paris par Anne Sirot, j’ai voulu poursuivre mes réflexions sur la construction, le relief et l’assemblage.

    Bougeoir(s) évoque immédiatement dans nos imaginaires une source de lumière, douce et vacillante. En cela, ces nouveaux projets s’inscrivaient parfaitement dans mes réflexions autour des reliefs et des aspérités de la matière constructive terre, avec lesquels la lumière joue naturellement.

silhouette.

  • Les séries “ silhouette ” développent des vases aux formes géométriques évoquant également des silhouettes humaines.

    Chaque objet joue avec la question de l’équilibre à travers des porte-à-faux, proéminences ou des vides créés dans les formes.

    Il s’agit ici de premières esquisses sur le travail de l’association de vases. La question de l’optimisation de l’espace, de la liberté de composition, de scénographie des pièces est déjà présente dans cette série.

  • Ces projets portent sur l’unité de l’objet et son autonomie, mais qui prend aussi son sens et sa dynamique dans le regroupement des entités.

    Ils évoquent les sociétés, fondées sur le vivre ensemble, au travers la diversité et la variété.

envolée.

  • La trace de l’Homme sur l’architecture terrestre se traduit ici dans la construction même des pièces.

    Cette nouvelle série, structurée et sculpturale, se veut plus organique, voire mimétique de la nature, afin d’évoquer la légèreté.

    Légèreté que l’on peut assimiler à des oiseaux ou à du végétal prenant leur envolée.

    D’autres y verront des images végétales se mouvant dans le vent.

    Autant d’évocations laissées libres à chaque imaginaire.

    Cette série évoque par ses silhouettes aériennes, vivantes, un élément fondamental liant homme . vie . nature : l’air. Cet élément impalpable semble tout à coup devenir préhensible à travers ces formes qui s’élèvent et défient la gravité.

strates.

  • L’imbrication homme . architecture . nature est à l’origine de cette nouvelle série.

    Une série où la géologie, les strates sédimentaires qui constituent la Terre prennent forme dans des pièces très architecturées.

    Edifices et villes peuvent être vus comme des strates terrestres supplémentaires, “ l’architecture émerge du sol ”, dans la Terre est une architecture, TVK architectes urbanistes.

    Les réflexions menées par TVK, où j’ai eu l’opportunité de travailler, sont une des sources d’inspiration de cette nouvelle série.

    Comme un nouveau développement dans sa structuration de la série envolée, la série strates vient, elle, renforcer l’appartenance de l’architecture à la croûte terrestre et la forte interdépendance de tous les éléments qui constituent la Terre.

    Les formes découpées dessinent des strates, parfois plus structurées, plus géométrisées, laissant deviner des reliefs s’apparentant à des édifices et des villes.

    Ombre et lumière révèlent les aspérités de l’objet, de la matière et de la Terre.

    De forme complexe, cette série joue sur une matérialité la plus sobre possible pour une prise de lumière la plus épurée et originelle possible.

pierre . végétal.

  • La série “ pierre ” laisse libre cours au geste de la main, dans une volonté de lecture de la matière première et de la Terre qui nous accueille.

    La liberté du geste s’exprime ici par la technique du pincé et du colombin d’épaisseur suffisamment conséquente pour ensuite tailler au couteau dans la matière brute.

    Cette masse taillée s’apparente alors à la taille de la pierre, aux carrières de roches, matériau également de construction pour l’Homme. Toujours cet indéfectible lien homme . architecture . nature.

    Les formes ici plus libres, plus organiques laissent cependant visible l’impact de l’Homme sur la Terre.

    La nature, dans cette série particulièrement, semble être une éruption végétale dans la roche.

  • Pour la série “ végétal ”, les traces des doigts sont volontairement laissées apparentes, comme traces constructives des pièces. La gestuelle s’est soustraite de la réflexion même, pour librement réinterpréter la nature qui nous entoure.

    Très organique, cette série de vases est ainsi très végétale dans sa représentation : corole de fleur, arbre, etc.

    Sa géométrie simple permet une pleine mise en valeur et continuité entre la création et la nature qu’elle reçoit.

    L’émail joue ici un rôle essentiel dans le projet. Malgré une certaine part d’imprévisibilité, c’est cet imprévu qui va apporter rugosité et relief au vase. C’est ce côté imprévisible que l’on peut également trouver dans la nature, qui est souhaité ici : la réaction de l’émail avec la terre, les retraits de l’émail laissant apparaître la terre, les zones plus ou moins intenses de couleur, etc.

    Ces “ imperfections ” liées aux réactions chimiques est ce qui m’intéresse ici dans le dialogue qu’elles instaurent entre le grès et le végétal.